Cartographie des carrières souterraines
Carrières souterraines - SPW
Hormis quelques cartes locales sur la Hesbaye ou certaines communes proches de Mons et une liste partielle des parcelles ayant fait l'objet d'exploitations de phosphate en Hesbaye liégeoise, il n'existait pas de cartographie des carrières souterraines en Wallonie.
L'absence de déclarations ou d'autorisations avant 1852 et de tenue des plans des travaux avant 1935 limitait déjà ce qu'on pouvait en connaître. Néanmoins, l'élément le plus pénalisant était le peu de dossiers administratifs conservés par l'Administration des Mines : en effet, une fois l'activité arrêtée, ces établissements n'étaient plus soumis à surveillance et les dossiers, n'étant plus nécessaires, ont été envoyés aux Archives de l'Etat ou au pilon.
Lorsque l'Administration, en 2001, a souhaité compléter sa cartographie minière par celle des carrières souterraines, afin de mieux informer le public, elle ne disposait que des sources suivantes :
- les dossiers, souvent fort complets, et plans d'exploitation, très peu nombreux, des carrières souterraines hérités de l'Arrondissement de Mons de l'ex-Administration des Mines, couvrant les communes entre Elouges, Villerot et La Louvière, ainsi que Brugelette/Mévergnies;
- les liasses de dossiers "dégâts miniers" de toutes les communes concernées du Couchant de Mons, entre 1830 et 1980, comportant des dossiers relatifs à des effondrements sur carrières souterraines;
- les rares dossiers et plans d'exploitations d'une partie des carrières souterraines encore actives, pour Namur-Luxembourg, après la première Guerre mondiale;
- les déclarations, dossiers et plan d'exploitations (surtout 1940-1944) de carrières souterraines de phosphate et autres de la province de Liège hérités de l'ex-Administration des Mines, ainsi que les dossiers d'intervention sur des effondrements à l'aplomb de carrières souterraines;
- plus de 3.000 dossiers de déclarations (1884-1944), surtout de carrières de phosphate, alors en dépôt aux Archives de la Province de Liège;
- quelques sources bibliographiques, dont l'Inventaire de quelques mines en Wallonie, de Michel Cauberghs (1991).
Toutes ces sources ont été exploitées en reportant les données, sur base cadastrale, dans une base de données "carrières souterraines". Ce travail a été effectué par les agents de la Cellule Mines et Exploitation souterraines, parfois après leurs heures de service (Alain Marche, Frédéric Chatelain, Robert Rosin, Daniel Pacyna, Edith Renquet) pendant près d'un an.