Alluvions anciennes (ALA) et dépôts ferrugineux

Les alluvions anciennes sont représentées par des dépôts limoneux ou sablo-limoneux à graviers ferrugineux ou galets émoussés de croûte ferrugineuse et de quartzites blancs. L’épaisseur de ces dépôts est métrique. D’une manière générale, les alluvions anciennes se trouvent sur des plateaux évoquant ainsi des terrasses alluviales.

Sur le plateau au nord de Châtillon, une couverture de sable fin orange contenant des galets de croûte ferrugineuse surmonte les formations jurassiques. Le contact de ces sables à galets avec l’argile de la Formation d’Ethe dessine des indentations qui suggèrent des cryoturbations. Cela peut aller jusqu’à l’isolation de boules de sable dans l’argile. Ce contact est visible dans la carrière Lannoy sur la route de Vance-Châtillon (affleurement SGB n° 483 de la planchette 223W). D’après Souchez-Lemmens (1971) ce dépôt supérieur a été amené par le ruissellement d’anciens affluents du Ton et de la Rouge Eau entaillant le plateau de Châtillon.

Certaines parties de la feuille sont couvertes par des dépôts de gravier ferrugineux. Les cailloux de fer de couleur rouge foncé à noire sont centimétriques et arrondis à anguleux. On les retrouve dans la Formation d’Ethe des régions de Wolkrange, Houwald et dans le Membre de Hondelange à l’ouest de Saint-Léger (Bleid hors carte). Le sommet des collines de la région d’Athus présente également des traces de galets ferrugineux noyés dans l’argile. Dans la littérature, ces dépôts sont appelés fer d’alluvion (Clément, 1864) ou minerai de fer des prés (Lucius, 1952). Pour Clément (1864), ils correspondraient aux anciennes plaines alluviales des bassins hydrographiques de la Meuse et du Rhin. Les cours d’eau se retirant des hauteurs d’Athus et de Guerlange auraient entraîné une partie des gisements ferrifères vers Sélange, Wolkrange etc.

Pour Lucius (1952), ces dépôts continentaux seraient d’âge Miocène. Ils résultent de l’altération mécanique et chimique de l’argile jurassique sous des conditions climatiques humides.

Dans certaines zones, la faible épaisseur du gravier ferrugineux rend son interprétation délicate.

retour début de page