Alluvions modernes (AMO)

 

 

 

Les alluvions modernes forment des dépôts argileux, sableux et graveleux d’âge récent. Présents dans la plupart des vallées alluviales, ils constituent le lit des cours d’eau perma- nents ou intermittents, mais ils n’ont une réelle importance que dans les vallées de la Semois et de la Vierre.

 

Ces dépôts ont une épaisseur très variable qui peut atteindre plusieurs mètres. Leur figuration sur la carte corres- pond à l’extension théorique du lit majeur ou plaine inondable des cours d’eau et leur tracé suit quelque peu la rupture de pente majeure qui sépare les fonds de vallée des versants.

 

Après la traversée dans les sables de la Formation de Luxembourg en amont de Jamoigne, la Semois aborde le domaine couvert par la carte en étirant quatre grands méandres alternativement creusés dans le socle paléozoïque et sa couver- ture marneuse hettangienne.

 

Deux méandres s’encaissent profondément dans le socle dévonien de la Formation de Mirwart, bordés par une plaine alluviale étroite ou quasi inexistante. Le premier méandre contourne par le nord la ville de Chiny en s’accompagnant de méandres recoupés (ALA) remarquables suspendus à plusieurs dizaines de mètres au-dessus du thalweg actuel. Le second au dessin plus tourmenté entoure les abords de Froidvent.

 

Il s’y succède des gorges dominées par les impression-nantes falaises du Rocher du Ha, le piton de la Roche Brûlée, le pic de la Roche Lenel, etc., sites de prédilection des prome- neurs et des sportifs adeptes de la descente de la Semois.

 

Lorsqu’elle serpente sur les marnes de la Formation de Jamoigne, la Semois étire deux autres méandres jusqu’au pied de la cuesta sinémurienne en élargissant considérablement sa plaine alluviale.

 

Renforcée par la Vierre, principal affluent doté d’un barrage régulateur de crues, la Semois draine un réseau hydrog- raphique peu développé mais dense issu essentiellement des pentes du socle paléozoïque et de la plaine marneuse de la Formation de Jamoigne.

 

Sur le revers de la cuesta, par contre, s’étend un plateau sablonneux forestier et plutôt aride, de pente faible exposée au midi. Le réseau hydrographique y est beaucoup moins dense mais mieux développé et s’intègre au bassin versant de la Chiers.

 

Les cours d’eau sont profondément encaissés dans toute l’épaisseur des séries gréso-sableuses de la Formation de Luxembourg et entament le sommet des séries marno-calcaires sous-jacentes de la Formation de Jamoigne.