Formation de Pesche (PES)

Origine du nom : village de Pesche, à l’W de Couvin. Le stratotype se situe à Couvin, dans la tranchée de fer de l’ancien vicinal, le long de l’étang de Pèrnelle.

Lithologie : Les shales et siltites sont les lithologies dominantes avec localement une tendance plus gréseuse et micacée ou encore, noduleuse. Suivant le développement du clivage et la composante gréso-quartzitique, les roches, soit se délitent en menus morceaux ou en baguettes (caractère assez typique), soit se présentent en gros bancs compacts chargés de minces strates de quartzite. On y trouve aussi quelques intercalations de shales fins, bleus, régulièrement feuilletés. Les figures de charge sont abondantes (pseudonodules). La Formation de Pesche se caractérise également par de minces bancs de grès argileux à ciment carbonaté, fossilifères (coquilliers), bleus, mais devenant bruns à limoniteux par altération.

Paléontologie : la Formation de Pesche est riche en lamellibranches, brachiopodes et trilobites. Les lamellibranches sont particulièrement nombreux dans les shales.

Sur les bords S et SE du Synclinorium de Dinant, les gisements fossilifères de cette formation sont caractérisés par un amoncellement de coquilles disjointes, entières quand elles sont petites, mais le plus souvent brisées et se présentant dans toutes les positions.

Epaisseur : La formation de Pesche n’affleure que partiellement au NW de la planchette Champlon (60/1). Des levés effectués sur la planchette Hotton (55/5), permettent de chiffrer son épaisseur au N de l’Anticlinal de Halleux entre 700 et 800 m. Godefroid et al (1994) estiment son épaisseur à ± 160 m dans la vallée de la Meuse, ± 375 m dans la vallée de la Lesse, ± 400 m au S de Grupont et ± 400 m dans la vallée de l’Ourthe.

Age : en se basant sur trois espèces du genre de brachiopode Brachyspirifer, Godefroid (1980) et Godefroid et Stainier (1982) placent la limite «Siegenien»(= Praguien)-Emsien dans la partie inférieure de la Formation de Pesche. La Grauwacke de Pesche d'Asselberghs et Maillieux (1938) était rangée dans l’Emsien inférieur (Em1a).

Affleurements représentatifs :
Pas d’affleurements représentatifs sur le territoire de la feuille.

Pour en savoir plus :
Godefroid (1979),
Godefroid et al. (1994).

retour début de page