La Formation du Mont d’Haurs (MHR)

Origine du nom : de la forteresse du Mont d’Haurs, au sud de Givet, en France (Bonte & Ricour, 1949).

Dans la Calestienne (bord sud du Synclinorium de Dinant), la Formation du Mont d’Haurs se caractérise par une alternance de calcaires biostromaux massifs et de calcaires fins, le tout en bancs épais pluridécimétriques et métriques. Un calcaire biostromal consiste, dans le cadre de cette notice, en un calcaire stratifié d’origine récifale, riche en organismes constructeurs en position de vie et/ou faiblement remaniés.

Dans le Massif de Philippeville, seule la partie supérieure de cette formation est visible au coeur de certains anticlinaux majeurs. On peut ainsi observer de bas en haut (Coen, 1978) :
  • une dizaine de mètres de calcaires dolomitiques bruns à noirs, en petits bancs décimétriques;
  • après une dizaine de mètres de mauvais affleurements, dix mètres de calcaires noirs avec quelques biostromes à stromatopores globuleux et branchus;
  • 10 m de calcaires dolomitiques noirs et brunâtres;
  • 20 m de calcaires noirs en bancs métriques contenant des stromatopores globuleux et branchus, des rugueux solitaires, des stringocéphales caractéristiques du Givetien. Ces bancs forment une épaisse série biostromale.

Epaisseur :

    • environ 160 m à Givet, dans la Calestienne (Bonte & Ricour, 1949);
    • une centaine de mètres dans le Massif de Philippeville.

Age : Givetien.

 

Fig. 5 : Localisation (feuille Senzeille, 57/4) des coupes présentant certaines formations givetiennes (Mont d’Haurs pro parte et Fromelennes) ainsi que l’ensemble des stratotypes des formations frasniennes du Massif de Philippeville.

Affleurements représentatifs :

Dans la Calestienne, l’affleurement caractéristique se situe dans la tranchée de la route Vaucelles - Doische, au lieu-dit Tri Saint-Hubert, précisément où la route traverse le ruisseau de la Joncquière et au Bois de Fir (fig.3, n°s 12 et 13).

Dans le Massif de Philippeville, la seule coupe (fig.5, n°1) relativement continue est celle de l’anticlinal de Philippeville recoupé par la route Charleroi-Couvin (RN5), à proximité du village de Samart (carte Froidchapelle-Senzeille, 57/3-4). Ne montrant que le sommet de la formation, elle a fait l’objet d’une description lithologique et paléontologique détaillée par M. Coen (1978, ci-dessus).

 

Fig. 6 : Localisation des affleurements illustrant les formations givetiennes et frasniennes de la vallée de l’Hermeton (partie orientale du Massif de Philippeville).

 

Fig. 7 : Localisation des affleurements et sondages illustrant les formations givetiennes et frasniennes de la vallée de la Chinelle, à Franchimont et de la vallée du Grand Pré, entre Villers-le-Gambon et Merlemont (Massif de Philippeville).

Utilisation : quelques vestiges d’exploitations artisanales de pierre de construction et de concassés.

Pour en savoir plus :
Errera et al. (1972)
Pel (1975)
Coen (1978)
Brice (1980)
Préat & Mamet (1989)
Préat & Tourneur in Bultynck et al. (1991)

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