Dépôts sableux et argileux d’âge tertiaire - SBL

Plusieurs lambeaux de sables grossiers gris, jaune orange à rouge, parfois glauconieux, associés à des argiles sableuses et des argiles ont été cartographiés.

À certains endroits, on relève la présence de quelques mètres d’une argile bleu ciel à gris-bleu. Ces deux niveaux seront regroupés et cartographiés dans la même formation; ils seraient d’âge yprésien supérieur (Feugueur, 1951).

Dans la notice de la carte du BRGM : «Trélon» (Waterlot et al., 1970), la formation sableuse yprésienne du massif de Trélon-Ohain, au sud de la zone cartographiée, peut reposer sur des sables quartzeux blancs du Landénien continental qu’elle ravine; dans ce cas, la base est faite d’argiles plus ou moins sableuses et glauconifères, avec galets de silex au contact du Landénien; elle peut aussi reposer directement sur le socle primaire et la formation débute alors par un gravier à gros galets de roches diverses (silex crétacés plus ou moins roulés et verdis à la surface; grès micacés, schistes et calcaires dévoniens) cimentés par un sable très argileux et très glauconieux. Au-dessus, vient un sable jaunâtre, argileux et glauconieux, à grain fin ou moyen et graveleux à certains niveaux, dit «sable gras»; la glauconie est abondante dans le bas et diminue progressivement vers le haut; des lits plus foncés vert noirâtre, plus glauconieux ou teintés en rouge brique par l’hématite provenant de l’altération de la glauconie, sont parallèles entre eux et à la limite des «sables gras» et des «sables maigres» supérieurs indiquant la stratification; ils sont rendus graveleux par la présence de gros grains de quartz et représentent des récurrences du gravier de base. Le sable gras (3,5 à 4 m) perd progressivement son argile vers le haut et passe à un sable maigre plus quartzeux, jaune, à grain fin, moins glauconieux et chargé, au sommet, de concrétions irrégulières de grès siliceux, poreux, bourrés de spicules d’éponges.

Les sables contiennent quelques fossiles, rares et mal conservés. Rapportée d’abord au Bruxellien par Leriche (1909), cette formation a ensuite été reconnue par lui comme étant d’âge yprésien (1935), à cause des affinités plus grandes de la faune avec celle des Sables de Cuise et de l’Argile de Londres. Ceci a été confirmé en 1963 par L. Feugeur qui rattache ces sables à ceux du Cuisien inférieur de Laon : Volutilithes elevatus, Cassidaria diadema, Ampullina splendida, Ostrea multicostata, Athleta depressa, Uxia bruxellensis, Pleurotoma crassa, Odontaspis macrota.

Concernant les silex, nous en avons rencontré dans tous les forages à la tarière que nous avons exécutés sur un plateau (altitude 250-260 m) situé à 2 kilomètres au sud de l’église de Sivry. Au sud de celui-ci, le ruisseau de l’Ermitage a quant à lui fourni quelques beaux silex taillés.


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