Formation du Pont de
la Folle - FOL
Origine du
nom : lieu-dit
au sud de
Philippeville, dans la tranchée de la route N5 Charleroi-Couvin
(Boulvain, Coen
et Coen-Aubert in : Boulvain et al., 1993 et 1999).
Description : à
proximité de Philippeville (35 km à l’ENE de cette
carte) la formation comprend deux membres bien distincts (fig.
2) à
savoir, de bas en haut, le Membre de Fontaine Samart et le Membre des
Machenées
(Boulvain et al., 1993 et 1999) :
- Le
Membre de la Fontaine Samart constitue un
ensemble carbonaté (calcaire et dolomie) qui débute par
un calcaire gris clair
à gris, d’allure massive vers le sommet et riche en
organismes divers. Des
diaclases l’affectent souvent intensément de même
qu’un processus de
dolomitisation, important à l’endroit de
l’anticlinal de Renlies, qui rend les
roches pulvérulentes (aspect «sableux»). Bien que
variable en épaisseur, cet
horizon constitue un niveau continu équivalent au Marbre
Ste-Anne cité dans la
littérature (Groessens, 1981). Cette masse est souvent
surmontée de calcaires
argileux gris foncé à noirs, riches en organismes
constructeurs (stromatopores
lamellaires et massifs, tabulés branchus, rugueux
fasciculés, massifs et
solitaires, crinoïdes) que la dolomitisation transforme souvent en
«fantômes».
Comme sur la carte Silenrieux-Walcourt (Dumoulin et Marion, 1997b) nous
pensons
que le Membre des Brayelles se développe ici aussi,
latéralement au biostrome
inférieur (Boulvain et al., 1999), et constitue un
important niveau
bioconstruit où la dolomitisation est poussée. Il
s’agit de dolomie saccharoïde
ou/et pulvérulente noire, beige ou gris-beige, dans laquelle les
fantômes
d’organismes sont rares et difficilement identifiables;
- le
Membre des Machenées, composé d’une
soixantaine de mètres de schistes nodulaires et de schistes dans
l’anticlinorium de Philippeville (Boulvain et Marion, 1994;
Dumoulin et Marion,
1997a et 1998), brille ici par l’absence de son faciès
schisteux. Seuls
pourraient subsister quelques mètres de calcaires très
argileux gris foncé avec
notamment, des rugueux solitaires; l’ensemble étant
généralement dolomitisé.
Fig.
2 : corrélations
lithostratigraphiques des
formations du Frasnien (d’après Boulvain et
al.,
1999).
En outre, Boulvain et al.
(1999,
p.66-67) signalent que «si l’épaisseur totale du
membre calcaire est constante
(dans la partie nord de l’Anticlinorium de Philippeville), des
variations de
puissance peuvent affecter les calcaires gris clairs à sa base
(...) (Marbre
Ste Anne des auteurs). Une succession du même type se retrouve
à Gourdinne et à
Somzée, de même qu’en divers points de
l’Entre-Sambre-et-Meuse occidental
(...). Immédiatement au sud de ces points, dans
l’anticlinal de Solre-St-Géry Barbençon,
la partie inférieure de la formation fait place à de la
dolomie. Beugnies et al. (1963) associent
cette dolomie à un îlot
récifal
(aire récifale
permanente) allant de Boussu-lez-Walcourt à
Solre-St-Géry, par l’extrémité
orientale de l’anticlinal de Renlies (...). Selon les
données de sondage
subsiste par ailleurs toujours, dans le secteur de Barbençon,
une certaine
épaisseur de schiste des Machenées. Elle est de 17 m dans
le sondage 1 de
Brayelles (...) (Coen et Coen-Aubert, 1976). Un sondage à
Hestrud démontre
également la présence de
dolomie dans l’anticlinal de
Épaisseur : variable, entre 65 et
90 mètres, mais la
qualité et la quantité
actuelles des affleurements ne permettent pas de donner plus de
détails.
Âge : partie moyenne du
Frasnien (fig. 5).
Fig.
5 :
unités lithostratigraphiques du Frasnien (d’après
Boulvain et al., 1999)
Affleurements :
routes en déblais dans la localité de Renlies et anciennes
carrières abandonnées à proximité.
Utilisation :
pas d’usage à l’exception de l’utilisation de
la dolomie sableuse.
Pour en savoir plus :
Charlet
(1961)
Coen (1978)
Dupont
(1863, 1882, 1886)
Gosselet
(1857, 1860, 1871, 1888)
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