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Origine du nom : de la commune de Philippeville, au S de Charleroi (Boulvain, Coen & Coen-Aubert in Boulvain et al., 1993).
Deux unités lithologiques sont à distinguer, avec de la base au sommet (fig.5b) :
- un niveau de calcaire gris clair, gris et gris foncé d'allure massive, riche en organismes diversifiés (coraux, stromatopores lamellaires et branchus, brachiopodes). La roche est généralement fortement diaclasée et fréquemment veinée de calcite. La dolomitisation affecte de manière modérée cette première unité sous la forme de poches de dolomie noire, beige ou grise. Ce calcaire bioconstruit constitue le deuxième biostrome des formations frasniennes; il s'agit du Marbre de Cousolre de la littérature (fig.1);
- des calcaires stratifiés. Dans le détail, se succèdent des calcaires argileux noirs fins en bancs décimétriques à pluridécimétriques, pauvres en faune (brachiopodes - Productella sp., Cyrtospirifer groupe verneuili (Murchison, 1840), "Adolfia" sp.), des calcaires gris à gris clair en bancs pluridécimétriques à métriques, riches en faune (notamment rugueux - Argutastrea konincki et A. lecomptei, fig.5a) où prédominent les stromatopores massifs et enfin des calcaires gris à gris foncé en bancs pluridécimétriques bioclastiques (brachiopodes, gastéropodes, stromatopores massifs et branchus). Suivant la terminologie de Beugnies et al. (1963, fig.1), les premier et second niveaux correspondent respectivement au "calcaire noir lité de Reugnies = Assise F6" et aux "calcaires à stromatopores = Assise F7". Les second et troisième niveaux sont un équivalent latéral au biostrome décrit par Cornet (1978) dans l'anticlinorium de Philippeville (Massif de Philippeville des auteurs).
Epaisseur : variable de 70 à 95m, dont 10 à 20m pour le Marbre de Cousolre.
Age : partie moyenne du Frasnien.
Affleurements conseillés :
- carrière Barbençon (en activité) expose la formation dans son intégralité (fig.3);
- série d'affleurements dans le quartier résidentiel de Barbençon (fig.6);
- ancienne exploitation au S de Beaumont, plus précisément au S de la chapelle Saint-Julien (fig.7);
- ancienne exploitation de Marbre de Cousolre, au N de Solre-Saint-Géry (versant W de la vallée de la Hante; fig.8);
- ancienne tranchée de chemin de fer, au SE de Montignies-Saint-Christophe (fig.14).
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