Regroupement des formations de Thimensart et Colibeau (THCO)

Les formations de Colibeau et de Thimensart ont été rassemblées en un seul groupe (THCO) en raison de la difficulté de fixer une limite claire entre ces deux unités et de la disposition peu favorable des rares affleurements repérés sur la carte.

Formation de Thimensart (THM)

Origine du nom : coupe de référence au sud de Fosses, sur la rive de la Fuette, près de la ferme de Thimensart (Michot, 1954 ; Martin, 1969).
Description :
Aux Schistes verts de Jonquoi succèdent les couches souvent plus grossières de la Formation de Thimensart. Ce sont pour l’essentiel des siltites et des schistes (shales) silteux vert foncé à gris-vert renfermant de minces intercalations de grès fin, souvent assez nettement litées, parfois à petits sets de stratifications entrecroisées. Ces siltites alternent avec des paquets de schiste (shale) vert et se délitent souvent en larges feuillets réguliers.
Épaisseur : inconnue avec précision. Au moins 150 m.
Âge : Ludlow inférieur (Gorstien). À Naninne, Michot (1954) indique un horizon contenant Monograptus (Lobograptus) scanicus (fig. 6). À Faulx-les-Tombes, les schistes bordant le route parcourant la vallée du Samson, situés dans la partie nord de la bande calédonienne renferment des acritarches qui les rattachent au Ludlow inférieur (Martin, 1969).
Utilisation : aucune.
Affleurements représentatifs :
La Formation de Thimensart affleure le long de la route parcourant la vallée du Samson, à sa sortie sud du village de Faulx-les-Tombes. Des couches semblables sont aussi recoupées à l’extrémité ouest de la rue de la Goyette.
Pour en savoir plus : Martin (1969)
Michot (1954)
Verniers, et al. (2001)

Formation de Colibeau (CLB)

Origine du nom : affleurement près de la ferme de Colibeau, entre Naninne et Wierde (Michot, 1954). La tranchée du chemin de fer Namur – Luxembourg, à l’ouest de cette ferme a été proposée comme nouvelle coupe de référence (Martin, 1969 ; Verniers, et al., 2001).
Description :
La Formation de Colibeau est constituée de siltite et de schiste (shale) silteux gris à gris brunâtre, souvent assez finement micacés et plutôt pauvres en horizons de grès. Ces couches présentent parfois un délit irrégulier en fines paillettes.
Épaisseur : Michot (1954) leur assigne 600 m de puissance, valeur difficilement contrôlable.
Âge : Ludlow (Ludfordien). Âge établi par la découverte de Spirifer elevatus, Plethorhyncha percostata et Strophedonta simulans (brachiopodes) (Malaise, 1910 ; Maillieux, 1930 ; fig. 6).
Utilisation : aucune.
Affleurements représentatifs :
Le Ruisseau d’Arville entaille les Schistes de Colibeau à hauteur de son franchissement de la limite ouest de la carte.
Pour en savoir plus : Martin (1969)
Michot (1954)
Verniers, et al. (2001)

Fig. 6. Distribution des différentes formations du Silurien dans l’échelle biostratigraphique.