Groupe d'Anseremme (ANS)

Origine du nom : coupe du chemin de fer allant de Dinant à Houyet, à l’ouest de sa traversée de la Meuse à Anseremme (Delcambre, Pingot, 1993).
Au Dinantien, la sédimentation carbonatée se réinstalle dans le bassin. Au début elle est encore souillée par quelques dépôts terrigènes qui entachent les Formations d’Hastière et de Pont d’Arcole regroupées pour des raisons d’épaisseur dans le Groupe d’Anseremme.

Formation d’Hastière (HAS)

Origine du nom : Calcaire d’Hastière. Carrière dans le hameau d’Insemont à Hastière-Lavaux (de Dorlodot, 1895a).
Description :
La Formation d’Hastière est constituée de bancs de calcaire entre lesquels sont intercalées des couches de schiste et de calcschiste. Le calcaire est d’ordinaire fort crinoïdique. Sur la carte, la Formation d’Hastière a été figurée au bord nord du Synclinorium de Dinant où elle n’affleure pas. Sa composition doit ressembler à celle reconnue dans la région d’Yvoir, où les trois membres qui la divisent (α, β et γ) sont clairement identifiables (Delcambre, Pingot, soumis a).
Dans l’Unité de Malonne, la Formation d’Hastière a été observée dans quelques pointements à Dave, sous la forme de bancs de calcaire grossier fort crinoïdique. Sa composition peut être aussi approchée par le sondage de Wépion qui l’a traversée entre les profondeurs de 773 et 785 m (Graulich, 1961 ; fig. 35). Dans ces observations en forage et des rares affleurements disponibles, il est difficile de reconnaître encore les trois membres communs au Synclinorium de Dinant.
Le sondage de Wépion recoupe une seconde fois la Formation d’Hastière sous un faciès nettement condensé, constitué de quelques bancs de calcaire à crinoïdes, entre 1723,1 et 1726,9 m.
Épaisseur : la Formation d’Hastière est épaisse au maximum d’une dizaine de mètres à Dave, valeur semblable à celle observée dans la première recoupe du sondage de Wépion. Dans sa seconde traversée par le sondage, elle n’aurait plus que 3,5 m d’épaisseur.
Âge : Tournaisien inférieur - Hastarien (fig. 27, Cf 1 α - Cc1).

Formation de Pont d’Arcole (PDA)

Origine du nom : Schistes du Pont d’Arcole. Coupe de la route montant au hameau d’Insemont face à la grotte de Pont d’Arcole (Groessens, 1974).
Description :
Les Schistes de Pont d’Arcole succèdent aux Calcaires d’Hastière. La formation est constituée de schiste (shales) gris-vert à brunâtre, parfois légèrement gréseux et micacé. Elle renferme quelques bancs décimétriques de calcaire très grossier et crinoïdique dans leur partie supérieure. Ces couches appelées autrefois Schistes à Sp. peracuta, contiennent une abondante faune de brachiopodes, de bryozoaires, de petits crinoïdes, la plupart écrasés sur des joints de stratification.
Épaisseur : 5 à 8 m. Le sondage de Wépion indique 10 m de schiste dans sa première traversée des schistes à Sp. peracuta entre 785,05 et 799,3 m et 4 m dans la partie profonde du forage, entre 1718,9 et 1723,1 m.
Âge : Tournaisien moyen - Hastarien (fig. 27 ; Cf 1 α’’- Cc1).
Utilisation : aucune.
Affleurements représentatifs :
  • - sur le territoire de la carte, il n’existe pas vraiment de bonnes coupes, ni au travers des Schistes de Pont d’Arcole, ni dans les Calcaires d’Hastière. Les Schistes de Pont d’Arcole ont été observés à Wépion, en contrebas de la route reliant Wépion à St-Gérard dans l’entaille d’une nouvelle construction ;
  • - les schistes apparaissent en débris et petits pointements dans le versant est de la vallée de la Meuse à Dave. De même pour les quelques bancs de Calcaire d’Hastière disloqués au coeur d’une petite entaille creusée un peu au sud.
Pour en savoir plus : Graulich (1961)
Groessens (1974)
Paproth et al. (1983a)
Poty et al. (2001)

Fig. 27. Distribution des unités lithostratigraphiques dans le schéma biostratigraphique du Dinantien de Belgique et des régions limitrophes.

Fig. 35. Le Sondage de Wépion réactualisé d’après les descriptions et déterminations de Graulich (1961).