Formation de Bruxelles (BXL)
La Formation de Bruxelles est constituée d’une
alternance de faciès siliceux, sableux ou gréseux, plus ou moins
glauconieux et de faciès carbonatés. Des grès ferrugineux
s’observent fréquemment.
Les faciès siliceux (faiblement carbonatés) sont
homogènes ou à stratifications obliques (aux environs de Louvain-la-Neuve et dans les sablières en activité à Chaumont-Gistoux)
et comportent de fines couches argileuses. Ces sables quartzeux
sont globalement purs, relativement grossiers (surtout dans les
niveaux à stratifications obliques) et de couleur blanchâtre,
jaune, gris-verdâtre à vert foncé, selon leur teneur en glauconie,
ou ocre par altération. Des traces de bioturbations verticales et
horizontales y sont fréquentes et parfois cimentées par de la
silice. Ces faciès peuvent également contenir des concrétions
sous forme de « grès fistuleux » (encore appelés dans la région
« pierres de grotte ») ou des lentilles gréseuses d’épaisseur
décimétrique à métrique, parfois ferrugineuses. Localement, on
peut également trouver des fins lits d’argile sableuse brunâtre, de
marne parfois silicifiée, ou encore des petits galets mous d’argile
(millimétriques à pluricentimétriques) blanc-jaunâtre.
Les faciès plus carbonatés sont constitués de sables plus
fins et présentent une alternance de petits bancs de grès carbonaté
ou de calcaire sableux et de niveaux sableux moins indurés. Ces
faciès sont souvent décarbonatés et prennent alors une couleur
brun-rouille. La lamination, souvent subhorizontale dans ces
faciès, est fréquemment perturbée par la bioturbation. Ces faciès
se retrouvent plutôt au sommet de la Formation de Bruxelles.
Les différents corps sableux qui constituent la Formation
de Bruxelles sont lenticulaires et discontinus, à base érosive. Ceci
explique la multitude de faciès que peut présenter la formation
et ses fortes variations latérales. Dans la zone couverte par cette
carte, on rencontre surtout les faciès siliceux qui correspondent
aux membres d’Archennes, du Bois de la Houssière et de
Chaumont-Gistoux (Maréchal, Laga, 1988).
Jusqu’au début du siècle, quand les exploitations
le permettaient, cette formation a fourni une faune marine
parfois abondante (coquilles de lamellibranches, brachiopodes,
gastéropodes, céphalopodes du genre Nautilus, dents ou vertèbres
et plus rarement crânes de poissons, débris ou carapaces de
tortues,...).
Affleurements représentatifs :
La Formation de Bruxelles affleure assez bien dans les chemins creux (notamment dans les tranchées de la route encaissée entre les lieux-dits « La Bourse » et « Le Martineau » au nord-ouest de Limal) mais elle s’observe idéalement dans les sablières encore en activité. Dans la sablière Hoslet à Chaumont-Gistoux (Lamb. 72 : 174 605, 150 912) (fig. 7), la Formation de Bruxelles est entamée sur au moins 25 m de hauteur et on y voit des sables grossiers à stratification entrecroisée, ainsi que des bancs de grès discontinus, parfois assez épais (jusque 2 m). Autorisation à demander.
![]() Fig. 7. Localisation de la carrière Hoslet à Chaumont-Gistoux,
représentative de la Formation de Bruxelles (BXL).
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