Alluvions modernes et alluvions anciennes (AMO)

Les alluvions modernes des vallées sont des dépôts limoneux à limono-sableux, voire localement argileux, issus de l’activité récente des cours d’eau. Leur composition granulométrique varie en fonction du mode de sédimentation local des rivières.
Au nord de la carte en direction de Leuven, le long de la vallée de la Dyle, des témoins d’anciennes terrasses fluviatiles ont été étudiés. Ceux-ci datent du début du Quaternaire et ont enregistré au moins trois périodes glaciaires. Elles sont constituées de sédiments de nature fluviatile dont la granulométrie varie des galets aux limons (De Smedt, 1980). Ces témoins d’alluvions anciennes n’étant présents que très localement, ils n’ont pas été figurés sur la carte.
À Tourinnes-la-Grosse, à proximité de la source de la Nethen, un niveau de travertin a été étudié (Soens, Gullentops, 1969). Ce travertin, surmonté d’une couche de tourbe, est visible sous les alluvions modernes de la rivière à la faveur d’un étroit ravinement. L’âge du travertin, déterminé par la méthode 14C sur matière humique, remonte au début du subatlantique (2110 ± 90 BP, Soens, Gullentops, 1969). Cet ensemble témoigne d’un environnement très humide avec un caractère très ouvert de la vallée de la Nethen au moment du dépôt du travertin. Par la suite, le caractère marécageux de la vallée s’est amplifié donnant lieu à des dépôts tourbeux. Des traces de tourbe se retrouvent par ailleurs documentées dans différents forages sur cette carte.
Âge : Quaternaire (Pléistocène pour les alluvions anciennes à Holocène pour les alluvions modernes).
Utilisation : les alluvions peuvent être un bon aquifère, notamment dans la vallée de la Dyle (voir 4.1.).
Pour en savoir plus : Paepe, Vanhoorne (1976).