La Formation de Philippeville (PHV) : faciès A |
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Origine du nom : de la commune de Philippeville (Boulvain, Coen, Coen-Aubert in Boulvain et al., 1993). Cette formation qui constitue le principal niveau calcaire de la succession lithologique du Frasnien du Massif de Philippeville, comprend deux unités bien distinctes : dabord, des calcaires noirs en bancs minces dans lesquels il est possible de rencontrer quelques lentilles récifales; ensuite, un complexe biostromal décrit par Cornet (1978) à Neuville (feuille Senzeille, 57/4). Une coupe continue de la formation (stratotype) a été levée le long de la RN5 (fig.5, n°2) en continuité avec la Formation du Pont de la Folle (voir ci-dessus); elle est complétée par la coupe de la tranchée de chemin de fer Philippeville-Mariembourg (fig.5, n°3) à Neuville. Ces coupes ont été étudiées par Coen (1978) pour la RN5 et Cornet (1978) pour la tranchée de chemin de fer. De bas en haut (Boulvain et al., 1993), la formation se compose (fig.9) :
La dolomitisation affecte cette unité de manière très irrégulière:
Epaisseur : de 100 à 120 mètres.
Le phénomène de dolomitisation est particulièrement bien illustré dans les carrières en activité de Merlemont (fig.7, n°s 10 et 11). Dextension kilométrique, celles-ci sont situées sur les flancs dun anticlinal déversé vers le sud, appelé anticlinal de Merlemont. |
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Fig. 9 : Comparaison des coupes de Philippeville-Neuville (stratotypes de la Formation de Philippeville; fig.5, n°s 2 et 3) et de la coupe de Merlemont nord (fig.7, n°11). Les corrélations sont basées sur la différenciation, au sein de la Formation de Philippeville, dun domaine sédimentaire externe (environnement marin ouvert) et dun domaine interne (milieu restreint, confiné) dans la plate-forme carbonatée de la partie moyenne du Frasnien. Lenvironnement confiné est déterminé dans la coupe Merlemont nord dès lapparition des dolomies à fenestrae stromatactoïdes (voir texte), (daprès Boulvain et al., 1994; modifié). |
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Fig. 10 : Corrélations entre les stratotypes (coupes de Philippeville et de Neuville) de la Formation de Philippeville (fig.5, n°s 2 et 3) et les sondages BC1, BC2, BC3, TA1 et 2 (localisés sur la fig.7), (daprès Coen & Coen-Aubert, 1975 et Coen, 1978; modifiés). |
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Fig. 11 : Colonne lithologique de la Formation de Philippeville à Villers-le-Gambon (fig.7, n°8). La légende figure dans le schéma suivant. |
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Fig. 11S : Colonne lithologique de la Formation de Philippeville à Villers-le-Gambon (fig.7, n°8). |
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Utilisation : les dolomies de la Formation de Philippeville sont exploitées à Merlemont et à Franchimont principalement pour lamendement des sols et comme gravier dempierrement. Quelques vestiges dexploitations artisanales de pierre de construction (partie non dolomitique) apparaissent localement. Le niveau de calcaire à coraux lamellaires (base de la formation), équivalent au «Marbre de Coulsore» des auteurs, a été exploité anciennement dans diverses localités de lEntre-Sambre-et-Meuse. Pour en savoir plus : Thonnard (1964) Coen & Coen-Aubert (1975) Guillaume (1976) Coen (1978) Cornet (1978) Dejonghe & Mardaga (1989) Dejonghe et al. (1989) Boulvain et al. (1993) Boulvain et al. (1994
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